Pourquoi certaines familles n’ont-elles que des filles ou que des garçons
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Pourquoi certaines familles n’ont-elles que des filles ou que des garçons ?

1.      Une étude génétique et démographique apporte de nouvelles réponses

Un mystère qui traverse les générations vient de connaître un éclairage inédit : pourquoi certaines familles semblent n’avoir que des filles, et d’autres uniquement des garçons ? Une étude publiée dans la revue Science Advances révèle que ce phénomène ne relève pas seulement du hasard, mais dépend de plusieurs facteurs biologiques, génétiques et liés à l’âge maternel.

2.     Des données massives passées au crible

Les chercheurs ont analysé plus de 146.000 grossesses issues de 58.000 femmes aux États-Unis, couvrant une période de près de soixante ans (1956-2015). Contrairement aux études classiques qui considèrent chaque naissance comme un événement indépendant, celle-ci a pris la famille comme unité d’analyse. Résultat : les naissances au sein d’une même fratrie ne sont pas totalement indépendantes.

 Exemple frappant :

  • Trois fils → probabilité de 61 % d’avoir un quatrième garçon.
  • Trois filles → probabilité de 58 % d’avoir une quatrième fille.

Autrement dit, certaines familles présentent une tendance statistique à répéter le même sexe chez leurs enfants.

3.     L’âge de la mère : un facteur décisif

L’étude montre que l’âge auquel une femme entame sa maternité influence ce phénomène :

  • Première grossesse avant 23 ans → 34 % de chances d’avoir plusieurs enfants du même sexe.
  • Première grossesse après 28 ans → 43 % de chances.

Les scientifiques évoquent des changements biologiques avec l’âge, comme le raccourcissement du cycle menstruel, qui pourrait favoriser la conception de garçons. À l’inverse, une modification du pH vaginal avec l’âge favoriserait la survie des spermatozoïdes porteurs du chromosome X, et donc la naissance de filles.

4.     Des gènes en cause

Deux variantes génétiques maternelles ont été identifiées :

  • NSUN6, associé aux familles n’ayant que des filles.
  • TSHZ1, associé aux familles n’ayant que des garçons.

Bien que les mécanismes exacts restent inconnus, ces gènes sont liés à la régulation de l’activité d’autres gènes et à la production de protéines, ce qui laisse penser qu’ils influencent indirectement la détermination du sexe.

5.     Pas une simple loterie

Comme le rappelle le chercheur Jorge Chavarro :

« Si vous avez déjà eu deux ou trois filles et que vous essayez d’avoir un garçon, vos chances ne sont pas de 50-50. Vous avez plus de chances d’avoir une autre fille. »

L’étude a même pris en compte le “biais des collectionneurs” : le fait que certains parents continuent d’avoir des enfants jusqu’à obtenir le sexe désiré. Même après correction, la tendance biologique reste nette.

6.     Une énigme pas totalement résolue

Malgré ces avancées, les auteurs reconnaissent une limite : l’absence de données sur les pères biologiques, ce qui empêche d’explorer pleinement la part des facteurs masculins dans la détermination du sexe.

Mais une chose est sûre : ce que l’on croyait être un pur hasard cache en réalité un mélange subtil de génétique, biologie reproductive et dynamique familiale.

Dr. GBEKLEY E. Holaly
Pour X-BASE News

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